A la fin de sa courte vie et après avoir rempli différentes tâches, l’ouvrière devient butineuse ; dès lors, elle s’envole pour exploiter l’environnement botanique de sa colonie. Grâce à deux robustes paires d’ailes, rattachées au thorax et mues par des muscles puissants, l’abeille possède des qualités de vol exceptionnelles.
Pendant le trajet, afin d’assurer un meilleur portage, les ailes antérieures se soudent aux ailes postérieures par un système astucieux de crochets qui se desserrent lors de l’atterrissage. L’insecte, très performant, peut totaliser jusqu’à 800 km de parcours dans sa vie.
Sa vitesse de croisière se situe entre 25 et 30 km/h. Sa masse musculaire lui permet de transporter quasiment l’équivalent de son poids en pollen ou en nectar. Une butineuse assure en moyenne entre 10 et 15 vols par jour. Le rayon de butinage le plus fréquent varie de 1000 à prés de 3000 m. Cependant, des scientifiques attestent que les abeilles peuvent réaliser des courses jusqu’à 10 km. Mais dans ce dernier cas, le besoin d’énergie est tel que l’insecte doit puiser une partie du nectar stocké dans le jabot. L’intérêt d’un vol aussi éloigné de la ruche s’avère alors quasiment nul.
Source : Rustica N° 2010 (Henri Clement, apiculteur)